#INNOVATION #BOBSLEIGH #PERFORMANCE #RD

Les ingénieurs de BONTAZ R&D, les solutions HBK et les équipes françaises de bobsleigh partagent un même objectif : les Jeux !

Le groupe industriel Bontaz, équipementier automobile de rang 1, basé en Haute-Savoie, soutient la fédération française des sports de glace (FFSG) avec un partenariat ciblé sur le bobsleigh français en apportant un soutien financier, mais également technologique et humain au bobsleigh français.

En effet, les équipes R&D Bontaz collaborent étroitement avec le staff technique et les bobeurs pour améliorer le matériel et optimiser les performances dans leurs entraînements…. Avec pour objectif : Pékin !

Depuis 2020, Sébastien CHATEL Development Team Leader pour Bontaz a supervisé le projet – conception, analyses et validation des tests en condition réelle – et a choisi Hottinger Bruel&Kjaer pour la fourniture de jauges de contrainte. Il répond à quelques questions !

COMMENT EST NÉ LE PARTENARIAT BONTAZ / FFSG) ? ET COMMENT SE TRADUIT-IL ?

Le partenariat avec la Fédération Française des Sports de Glace (FFSG) ciblé sur le bobsleigh a été mis en place en 2015, à l’initiative de notre fondateur Yves Bontaz. Il s’agit d’un partenariat complet, à la fois financier, technique & matériel, médiatique et humain.

La partie mécénat de compétences était ciblée sur une démarche d’amélioration continue du bobsleigh par les ingénieurs R&D pour optimiser les performances techniques. Pour BONTAZ, qui a pour ADN l’innovation technologique, c’était une belle opportunité de mettre en application notre savoir-faire industriel tout en contribuant à donner un nouvel élan au bobsleigh français.

Cet engagement fort s’est notamment traduit par :

      • La mise au point d’un charriot de poussée 2.0 visant à mesurer et analyser la performance des sportifs pour qu’ils puissent s’améliorer
      • Une dizaine d’ingénieurs du département R&D Bontaz mobilisés à temps partiel sur le projet
      • Le soutien de partenaires rhônalpins et frontaliers, dont Hottinger Bruel & Kjaer et Astrym
      • La réalisation d’une Websérie #EnglisseversPekin (épisodes disponibles sur YouTube en français et sous-titrés en anglais) pour suivre en vidéo les coulisses de la préparation pour Pékin.
      • De nombreux collaborateurs impliqués ponctuellement au sein de diverses entités du Groupe
IBSF

QUELLES QUELLES ÉTAIENT LES ATTENTES DES ATHLÈTES ? QUELLE A ÉTÉ L'APPROCHE DES ÉQUIPES D'INGÉNIEURS BONTAZ POUR Y RÉPONDRE AU MIEUX ?

Au départ, l’objectif était de fournir un bob made in BONTAZ pour la partie châssis car il s’agissait de mécanique pure, sujet sur lequel l’équipe projet BONTAZ est experte. Seule la coque en fibre de verre a été achetée. Il y a eu toute un travail qui consistait au démontage d’un bob actuel pour scanner toutes les pièces et pouvoir les reproduire en 3D à l’aide d’un logiciel de conception.

L’Equipe de France a également donné des conseils ou des idées d’améliorations sur les différentes pièces afin de les intégrer dès le premier prototype. Une fois l’assemblage du Bobsleigh finalisé sur ordinateur et la vérification pour s’assurer que tout puisse se monter sans collision, la fabrication des pièces a pu commencer. Une fois l’assemblage terminé, le pilote a voulu tester sur piste et donner son premier ressenti par rapport au bob qu’il utilisait en compétition.

Plusieurs passes ont pu être ainsi réalisées afin d’améliorer le comportement du ou des bobs car certaines pièces indépendantes de la partie soudée pouvaient être interchangées. Des tests ont pu être réalisés sur chaque organe du bob tels que les patins avec un chariot dédié, le design du frein pour être plus ergonomique, les tendeurs qui permettent au pilote de mieux ressentir la direction…

POURQUOI AVOIR CHOISI CAPTEURS À JAUGES DE CONTRAINTES HBK ? COMMENT ONT-ILS ÉTÉ UTILISÉS / EXPLOITÉS ?

HBK avait déjà œuvré en collaboration avec la FFS au niveau des poignées des portillons de départ pour trouver la meilleure technique afin de se propulser devant tout le monde en début de course augmentant ainsi les chances de succès à l’arrivée. Dans le bobsleigh, la logique est la même car la poussée correspond à 1/3 de la performance finale (reste le pilotage et le bobsleigh) et la complexité est qu’il faut coordonner 4 pousseurs en simultané avec des phases d’embarquements successifs.

De plus, il y a 3 types de poignées différentes et chacune a sa spécificité : la poignée pilote sur laquelle on va suivre la flexion de celle-ci créée par le bras de levier, les poignées latérales où l’on joue sur la torsion de l’axe rattaché à la coque et enfin les 2 poignées arrière où l’on vient observer une compression de la matière. Les jauges de contraintes sont donc idéales pour toutes ces mesures.

L’installation des jauges a pu facilement se faire car tous les systèmes de poignées ont été étudiés pour être démontables et donc facilement livrables contrairement au bobsleigh d’environ 3m80. Une fois les jauges en position sur le bobsleigh, une calibration à l’aide d’un dynamomètre a été réalisée dans les locaux de BONTAZ avec le support d’Astrym car toutes les mesures étaient récupérées par une centrale d’acquisition développée par cette société.

Cette opération est une des plus importantes pour avoir des résultats fiables et exploitables. En utilisant le logiciel Catman, l’EDF pouvait représenter graphiquement les efforts vus par chaque poignée et les corréler avec une vidéo afin d’améliorer la technique des athlètes.

COMMENT SE SONT DÉROULÉS LES ESSAIS ? QUELLES CONCLUSIONS ONT PU ÊTRE TIRÉES ?

En plus de cette instrumentation du bobsleigh, BONTAZ a fourni des kits « roulettes » pour pouvoir s’entrainer en été sur la piste d’athlétisme de La Plagne et avec du matériel au plus proche de celui utilisé en compétition. Par exemple, les poignées sont les mêmes que celles sur le bob qui fait les descentes de coupe du monde ainsi que la hauteur par rapport à la piste pour pouvoir facilement transposer la technique entre les différentes saisons.

Avant, ils utilisaient un chariot lesté de poids et avec des poignées en forme de simples tubes et sans pouvoir s’installer dedans. L’embarquement des 4 athlètes est maintenant possible donc toutes les étapes de la poussée sont travaillées et améliorées. Lors des stages de préparation, les bobeurs réalisaient plusieurs descentes enregistrées via la centrale d’acquisition et filmées en modifiant les techniques de poussée (à l’horizontale ou avec un angle, mains serrées ou écartées…). Le soir, le tout était décortiqué par le staff afin de voir ce qui apportait un plus et ce qu’il fallait absolument éviter de faire pour ne pas ralentir le bobsleigh pendant cette phase de la course.

 

POUR SAVOIR QUELS AVANTAGES LES BOBBERS ONT PU EN TIRER ET LE BILAN DE CETTE AVENTURE :